Du virtuel au rĂ©elVoilĂ , j'ai eu l'idĂ©e, il y a quelques temps, de sortir du virtuel. Je trouvais que j'y passais trop de temps, et que ça m'empĂȘchait de me rĂ©aliser. Je l'ai fait, et le rĂ©sultat n'a pas Ă©tĂ© heureux c'est comme si je ne me sentais plus inspirĂ©. J'ai essayĂ© d'Ă©crire, mais rien ne sortait, alors que j'Ă©tais si bavard sur les forums ! Je crois que j'ai eu une bonne idĂ©e, en fin de compte, en crĂ©ant ce forum pourquoi ne pas me servir du virtuel pour rĂ©aliser des choses ? DĂ©jĂ , je commence Ă entrevoir plein de possibilitĂ©s. Je sens bien que la vie me pousse dans cette direction, et tant pis pour mes idĂ©es prĂ©conçues ! J'apprends Ă ĂȘtre plus rĂ©ceptif, Ă moins me laisser guider par les il faudrait », pour ĂȘtre Ă l'Ă©coute de ce qui est », de ce qui vit en moi, quitte Ă sortir de mes sentiers battus et Ă me sentir dĂ©stabilisĂ©. Je me sens prĂȘt Ă affronter mes propres prĂ©ventions, et celles du monde. J'en ai assez, j'ai trop vĂ©cu selon l'idĂ©e que je me faisais de moi-mĂȘme et selon l'impression que je voulais que les autres aient de moi. Je vais sortir de mes sentiers battus ! Place au vrai StĂ©phane !_________________L'homme est un dieu tombĂ© qui se souvient des cieux. Lamartine Re Du virtuel au rĂ©el par jazzygirlqc Sam 2 AoĂ» - 829Eh bĂ© mon vieux, m'a dire comme toi....tu pĂštes le feu, today ! Allez, j'ai un voisin qui est venu m'emprunter du sucre....m'en vĂ© lui faire un brin de causette Ă cĂŽtĂ©...lĂ ! _________________ Re Du virtuel au rĂ©el par Diane Sam 2 AoĂ» - 1035Le virtuel ça fait aussi beaucoup avancer. Je te donne deux exemples trĂšs as souvenance Steph qu'une fois ns ns sommes bougĂ©s le cul pour aller aider un peu une amie malade... grĂące au virtuel sinon ns n'aurions rien as souvenance d'avoir amenĂ© cette amie prendre des petits dĂ©jeĂ»ners copieux une fois guĂ©rie, grĂące au virtuel. Elle aide Ă©normĂ©ment de personnes aussi a cause de j'ai retrouvĂ© un ami de 39 ans aussi a cause du puis les forums m'ont aidĂ©e a Ă©normĂ©ment changer aussi pas tant qu'une vraie thĂ©rapie par contre; ça ne se compare surtout pas mais le chemin parcouru depuis Parlons de Tout, sur 10QT en majeure partie, c'est incroyable. Je ne connaissais pas de gens fonciĂšrement mĂ©chants, je n'avais jamais encore Ă©tĂ© confrontĂ©e a la vraie mĂ©chancetĂ© gratuite, je devais vivre dans une bulle hermĂ©tique je suppose... je n'ai pas su comment rĂ©agir a ces attaques, Claudius me disait d'ignorer les personnes, j'Ă©tais incapable. Lunatic a dĂ» prendre ma dĂ©fense a quelques suis Claudius, je suis capable maintenant d'ignorer totalement les attaques, depuis il n'y en a suis Lunatic, je peux me dĂ©fendre...Ce sont juste deux exemples qui font que le virtuel a sa place; ne remplacera jamais le rĂ©el par contre. Bien sĂ»r je prĂ©fĂšre vivre en vrai que vivre par Ă©cran vivre en vrai via Ă©cran interposĂ© nous a permis de rencontrer Claudius et sa famille, de nous rencontrer Steph, un jour Lunatic va descendre en ville aussi et on ira a sa rencontre. Je revois Capu d'ailleurs nous partons a la mer en septembre...oh pas loin, lĂ oĂč notre porte-feuille nous le permet donc en voiture et pas en avion avec nos chums... et on se communique rĂ©guliĂšrement. Sans le virtuel je ne connaĂźtrais mĂȘme pas Capu et ses filles... On a eu un beau party la semaine derniĂšre ns Ă©tions 13 ou 14 de gens du virtuel que ns avons rencontrĂ© l'annĂ©e fais bien d'accorder une place au virtuel Steph mĂȘme si j'ai parlĂ© odieusement de moi tite manie de tout ramener a moi hein... c'est irritant a la longue ça a aussi une place dans nos vies si on sait ce, je quitte le virtuel pour aller manger un copieux ptit dĂ©j. au resto avant de prendre la route en espĂ©rant qu'il fasse faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une Ă©toile qui danse"Nietzsche Re Du virtuel au rĂ©el par Capucine Sam 2 AoĂ» - 1219Tu as raison Diane, le virtuel ne peut prendre la place du rĂ©el ... mais ce qu'il nous permet de faire de belles rencontres qu'on n'aurait pas faites autrement !Moi aussi je me souviens ... de ces amis qui m'ont aidĂ©e tellement lors de cette maudite maladie qui m'a frappĂ©e en 2006 ... toi Stef, qui m'a aidĂ©e dans deux dĂ©mĂ©nagements, qui m'a fait visiter de bons restos de MontrĂ©al ... Toi Diane qui m'a apportĂ©e tellement de rĂ©confort aussi, que ce soit en visites ou en lettres, ou en cadeaux ... Et toutes ces lettres venant de partout, de France, Belgique, Chili, etc. qui tapissaient mon mur de ma chambre de malade, je ne les aurais jamais reçues s'il n'y avait eu le virtuel ! Vous avez tous aidĂ© Ă ma guĂ©rison, vous mes amis que j'ai connus sur le net, bien plus que mes amis du rĂ©el dont une entre autres qui m'a laissĂ©e tomber car elle avait peur de la maladie ! Qui ne s'attrapait pas !Et comme dans le film Donnez au suivant, j'essaie de rendre Ă la Vie ce qu'elle m'a donnĂ©e en abondance L'AmitiĂ© et l'Amour ! Re Du virtuel au rĂ©el par Ungeduld Sam 2 AoĂ» - 1316Sans le virtuel, je ne vous aurais pas connues, et vous avez enrichi ma vie toutes les deux par votre affection constante ! C'est grĂące au virtuel que j'ai eu le courage de sortir de ma coquille, que j'ai vu qu'on pouvait m'apprĂ©cier, et m'aimer... J'ai aussi appris Ă aimer des personnes que j'ai eu la chance de rencontrer par la suite, comme vous deux, mais d'autres aussi. J'ai vu que le net pouvait mener Ă de beaux mouvements de solidaritĂ© bien rĂ©els, d'oĂč l'idĂ©e de ce forum. C'est ton histoire qui m'a inspirĂ©, Capu. Je me suis dit que d'autres personnes pourraient en bĂ©nĂ©ficier, et que si notre communautĂ© grandissait, on pourrait mĂȘme changer des choses, faire une petite diffĂ©rence dans ce monde. On se plaint souvent que les gens sont de moins en moins solidaires, mais ce n'est pas vrai ils ne savent juste pas comment se rejoindre, quoi faire... On est lĂ , chacun dans notre coin Ă vivre nos petites vies, et on a parfois l'impression que ça pourrait ĂȘtre autrement, qu'on pourrait s'Ă©pauler, se mobiliser pour rendre ce monde meilleur, mais on ne sait pas comment, alors on laisse tomber et continue sa petite vie isolĂ©e, vaguement insatisfait... Le net est un formidable outil pour rejoindre les gens dans leur bulle, et leur donner les moyens de faire quelque chose. L'impulsion est lĂ , il reste juste Ă trouver le moyen de canaliser tout voulez le faire avec moi ? _________________L'homme est un dieu tombĂ© qui se souvient des cieux. Lamartine Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
Duréel au virtuel, Porsche propose de numériser ses routes préférées 4 Automobile. Avec des voitures ùgées en moyenne de 11 ans, jamais le parc roulant français n'a été aussi vieux
Lorsque le virtuel devient rĂ©el ! Vous avez un e-mail ». Une phrase que nous entendons quotidiennement. Il ne nous viendrait dâailleurs mĂȘme pas Ă lâidĂ©e de nous en passer. Nous sommes constamment partagĂ©s entre le rĂ©el de notre bureau et le virtuel de notre Ă©cran. DĂ©sormais, on drague sur internet, on peut passer des entretiens professionnels, on tchate avec des inconnus qui semblent mieux nous comprendre que nos proches⊠Bref, on vit dans un monde de plus en plus virtuel. Mais Ă quel prix ? Serge Minet, thĂ©rapeute clinicien et coordinateur scientifique de la Clinique du Jeux du CHU Brugmann, voit dĂ©filer devant lui des accros Ă cet autre monde, des gens qui prĂ©fĂšrent passer 10h dans leur bulle et se couper ainsi du rĂ©el. Depuis 5 ans, il leur vient en aide. La cyberdĂ©pendance » explose Pour ce thĂ©rapeute, la raison est simple, le virtuel est devenu le nouveau refuge, le nouveau lieu de rĂȘve ». Un lieu oĂč les tracas du quotidiens sont mis au placard. Un besoin humain, mais pour certains dĂ©jĂ fragiles psychologiquement, les jeux virtuels, internet, le tchat deviennent une drogue au mĂȘme titre que lâalcool ou la tabac ». Un moyen dâoublier ses angoisses, sa dĂ©pression ». Dans certains cas extrĂȘmes, lâinternaute ne fait plus de distinction entre le rĂ©el et lâimaginaire ». Il est pris dans son personnage et progressivement se replie sur soi ». Le virtuel, un danger ? Mais M. Minet nây voit pas seulement des inconvĂ©nients. Vivre une autre vie le soir permet dâoublier pour un instant ses soucis. De plus, notre imagination en est stimulĂ©e et on sâentraine Ă ĂȘtre compĂ©tent plus rapidement, Ă ĂȘtre plus performant ». Internet est Ă©galement un lieu de convivialitĂ©, accessible vingt-quatre heures sur vingt-quatre ». Le monde se transforme en un immense rĂ©seau oĂč il est possible de parler en direct avec des personnes Ă©loignĂ©es, dâobtenir des informations en un temps record⊠Quand aux jeux violents, ils peuvent avoir un effet cathartique, libĂ©rateur ». Ainsi, on peut dire Ă lâautre ce que lâon ne pourrait pas dire dans la rĂ©alitĂ© ». Un moyen dâĂ©vacuer sa colĂšre, ses angoisses et ses peurs. Des thĂ©rapeutes virtuels comme garde-fou Dans une sociĂ©tĂ© du Tout, tout de suite » et de lâexcĂšs, le virtuel rĂ©pond Ă notre demande Ă tel point quâil est parfois plus tentant de vivre notre vie virtuelle que nos problĂšmes rĂ©els. Comment alors ne pas franchir la limite entre la simple dĂ©tente quotidienne et la dĂ©pendance ? Serge Minet propose de crĂ©er des personnages thĂ©rapeutes » Ă lâimage du monde rĂ©el. Ceux-ci seraient ainsi chargĂ©s de contrĂŽler le temps de jeu de certains joueurs plus fragiles que dâautres. Avec un jeu tel que Second Life » ou Les Sims », le virtuel semble dĂ©jĂ si rĂ©el ! Pourquoi ne pas aller encore plus loin ! ____________________________________ Rencontre Biologiste le jour, guerrier la nuit ! Le jour, Florent Raffin est technicien de recherche en biologie dans un centre de recherche Ă Grenoble. La nuit, il se fait appeler Harkamyl » et a un travail lĂ©gĂšrement diffĂ©rent ! Il est guerrier spĂ©cialisĂ© dans la dĂ©fense et appartient Ă la guilde Gatecrash ». Vous lâaurez compris, Florent fait parti des millions dâadeptes de World Of Warcraft, un jeux mĂ©diĂ©val fantastique en rĂ©seau. ValĂ©rie Marchat Pourquoi ce personnage ? » Florent Raffin Depuis mon adolescence, je joue au jeu de rĂŽle sur plateau, et jâai toujours pris des classes de guerrier. Peut ĂȘtre une Ăąme de guerrier qui sommeil en moi, je suis rĂ©serviste dans la marineâŠÂ» VM Combien de temps y jouez vous par semaine ? » FR Câest trĂšs variable, mais je dirai quâen moyen jây joue 20 h par semaine. Mais ce temps peut aller jusquâĂ 70 voir 80 h par semaine si je suis en vacance. » VM Quâest ce que cela vous apporte ? » FR Jâai toujours Ă©tĂ© fan de jeu vidĂ©o mais WoW est diffĂ©rent. On ne joue pas tout seul, il y a des interactions avec dâautres joueurs. Et arrivĂ© Ă un certain niveau, on peut ĂȘtre recrutĂ© dans une guilde », une sorte de confrĂ©rie qui rĂ©alise des quĂȘtes communes. Et lâattrait est constamment renouvelĂ© par les concepteurs de nouvelles quĂȘtes, de nouvelles instances ou objectifs. En sortant du travail, jâaime bien me connecter pour me relaxer de la journĂ©e. Cela permet de temps en temps de penser Ă autres choses, et dâĂ©vacuer les tracas de la journĂ©e. » VM Pourriez vous arrĂȘter ? » FR SincĂšrement, non. Le seul moyen quâil existerait pour que je nây joue plus, câest tous simplement le fait de mâen lasser. Bien sĂ»r, jâarrive Ă mâen passer mais jây pense rĂ©guliĂšrement dans la journĂ©e. Je rĂ©flĂ©chis aux diffĂ©rentes stratĂ©gies possibles pour rĂ©ussir ma quĂȘte⊠» VM Avez-vous lâimpression de vivre une double vie ? » FR Pas vraiment. WoW est trĂšs diffĂ©rent de la vie rĂ©elle. Il est donc quasiment impossible de sâidentifier Ă son personnage. Ce nâest donc pas comme dâavoir une double vie. Par contre, avec des jeux comme Sims » ou Second life », tu tâinvestis dans un personnage que tu crĂ©e Ă lâimage de ce que tu voudrais ĂȘtre. Et tu le fais vivre dans un univers qui ressemble beaucoup Ă la vraie vie en restant dans un environnement sĂ©curitaire. Cela peut devenir un palliatif Ă la vraie vie. » PubliĂ© dans "Together Magazine" de Mars-Avril 2007.
ParfacilitĂ© peut-ĂȘtre, nous utilisons lâadjectif virtuel par opposition Ă rĂ©el pour distinguer les escape games jouĂ©s sur ordinateur de ceux jouĂ©s « en vrai » dans une salle. Câest dâailleurs le sens que lâon donne depuis les annĂ©es 80 [ 2 ] Ă tout ce qui est numĂ©rique, mĂȘme si
06/01/2018 033015 CET actuel, dynamis, en cours de publication, potestas, virtuel Ce texte a Ă©tĂ© Ă©crit en 2012 pour un ouvrage collectif en cours de publication. Le voici en attendant sa sortie imminente... Indications de route Je vous propose un voyage, un voyage un peu particulier un voyage dans un espace qui nâest pas structurĂ©, un espace liquide, apparemment homogĂšne, dont les frontiĂšres ne sont pas nettes et oĂč se repĂ©rer est trĂšs difficile. Un voyage en mer, donc, une navigation. Nous allons naviguer ensemble dans la mer du virtuel. Virtuel câest un concept mystĂ©rieux comme la mer, insaisissable comme lâeau, indĂ©fini et sans frontiĂšre comme les ocĂ©ans et surtout en mouvement continu, comme les vagues. Quand nous nous trouvons dans le virtuel nous ne sommes nulle part et en mĂȘme temps nous sommes partout. Câest un espace fluide, mobile, difficile Ă identifier, Ă dĂ©finir sur une carte comme la mer le virtuel relie tous les territoires sans un ĂȘtre un; le virtuel dĂ©territorialise1 et relie, le virtuel est lâĂ©lĂ©ment suprĂȘme de naviguerons ensemble donc dans le virtuel, comme on navigue sur Internet et comme on navigue dans la mer. Quel est la destination de cette navigation? Vers quel port sommes-nous en train dâaller? Il doit bien Ă©videmment en avoir un celui de la comprĂ©hension dâune notion complexe et pourtant galvaudĂ©e, utilisĂ©e dans plusieurs domaines diffĂ©rents, Ă propos et mal Ă propos, sur la bouche de tout le monde et en mĂȘme temps sans une dĂ©finition prĂ©cise. Mais cette objectif nâest pas notre but principal ou mieux, le sens de la navigation nâest pas et ne doit pas ĂȘtre dâabord celui dâamener quelque part, mais celui de naviguer. Nous allons naviguer ensemble pour apprendre Ă naviguer. Câest notre chemin au fur et Ă mesure que nous le parcourrons qui nous intĂ©resse, câest le fait de naviguer qui nous fera enfin sentir Ă lâaise dans cette notion si sommes donc comme le marin au milieu de la mer, sans aucun repĂšre; nous ne pouvons dĂ©cider de notre route ; pour parcourir le virtuel il faut dâabord pouvoir sâorienter trouver lâorient, un point fixe Ă partir duquel dessiner une cartographie de cette premier problĂšme auquel il faut faire attention lorsquâon dĂ©barque dans le virtuel est donc que ce mot a une valeur sĂ©mantique trĂšs large et des significations souvent contradictoires. On peut repĂ©rer trois significations principales du mot la premiĂšre est nĂ©e dans le domaine purement philosophique et les deux autres plutĂŽt dans le champ de la physique et notamment de lâoptique et de la mĂ©canique2. Le virtuel philosophique Commençons donc Ă analyser ces trois significations pour poser des balises dans notre pĂ©rimĂštre de navigation. Le mot > dĂ©rive dâune traduction latine du mot grec dunaton. Dunaton signifie, en premier lieu, ce qui a un principe de mouvement ou bien ce qui a la capacitĂ© de subir quelque chose3. Aristote fait lâexemple de lâhomme qui a la capacitĂ© de construire il a une force qui lui permet de produire du mouvement, câest-Ă -dire de construire. Un autre exemple, pour expliquer le cas du dunaton comme capacitĂ© dâĂȘtre modifiĂ©, est celui de la une maison qui a la capacitĂ© dâĂȘtre construite. Dans les deux cas on a affaire Ă une force qui produit quelque chose de nouveau. Aristote insiste sur la qualitĂ© de cette capacitĂ© pour faire comprendre que la capacitĂ© dont on parle peut ĂȘtre plus ou moins concrĂšte. Nâimporte qui, en principe, peut construire une maison, mais cette possibilitĂ© a un sens totalement diffĂ©rent si lâon est en train de parler dâun architecte ou dâun homme qui ne lâest pas et qui nâa jamais rien dunaton est aussi, tout simplement, ce qui nâest pas nĂ©cessairement faux. Cette dĂ©finition nous renvoie Ă lâidĂ©e de possible. Une chose est possible quand elle nâest pas nĂ©cessairement fausse, Ă savoir quand le fait quâelle se rĂ©alise ne produit pas une comprend bien les enjeux de la dĂ©finition du dunaton chez Aristote. Il sâagit de sâinterroger sur le degrĂ© de rĂ©alitĂ© de cette notion et chaque dĂ©finition saisit un virtuel diffĂ©rent en degrĂ© de rĂ©alitĂ©. La dĂ©finition purement logique, dĂ©crit le dunaton comme un concept trĂšs abstrait. Dire que tout ce qui nâest pas nĂ©cessairement faux est dunaton, possible, ne nous dit par grande chose sur les conditions et les probabilitĂ©s de rĂ©alisation de ce possible. En dâautres termes, câest une dĂ©finition trĂšs vague et qui oppose le dunaton au rĂ©el rĂ©el est ce qui existe, possible est ce qui nâexiste pas mais pourrait â on ne sait pas trop comment et pourquoi â le premier sens on se concentre, en revanche, sur ce qui fait quâune chose qui nâexiste pas vienne Ă lâexistence pourquoi on passe dâune maison qui nâest pas lĂ Ă une maison qui est lĂ ? Le dunaton est justement ce qui fait que cette maison soit construite. Il ne sâagit plus de dire sâil est possible ou pas quâune maison apparaisse, mais quelles sont les raisons, les forces en jeu pour que une maison soit construite. Dâune part le dunaton est, par exemple, le fait que nâimporte quel homme peut faire un tableau. De lâautre il est le fait que un peintre a la capacitĂ©, lâenvie et les moyens de faire un lâhistoire de la pensĂ©e, la diffĂ©rence terminologique entre les deux acceptions de dunaton apparaĂźt pour la premiĂšre fois au Moyen-Ăge, quand les philosophes cherchent Ă traduire en latin le mot grec. Souvent, en latin, il a Ă©tĂ© choisi de traduire dunaton par possibilis. Mais outre possibilis, on trouve parfois un autre mot pour exprimer dunaton virtualis, lâancĂȘtre du virtuel. Virtualis est un mot qui met lâaccent sur la signification la plus concrĂšte de dunaton. Rien dâabstrait, donc, mais une force qui est Ă la base du mouvement du rĂ©el. Un exemple de lâemploi de virtualis peut nous aider Ă mieux comprendre ce caractĂšre concret du dâAquin lâutilise dans la Summa Prima Pars, Questio 4 article 2. Il y explique que la crĂ©ation est virtuellement en Dieu en Dieu, on peut donc retrouver la perfection de toutes les choses. Lâexemple de la virtualitĂ© de Dieu est Ă©clairant Dieu est plus rĂ©el que la crĂ©ation, puisque Dieu est parfait et donc jouit du plus Ă©levĂ© degrĂ© de rĂ©alitĂ©. La crĂ©ation virtuelle est donc plus rĂ©elle que la crĂ©ation peut arriver ainsi Ă donner la dĂ©finition philosophique de virtuel le virtuel est la force qui dĂ©termine le mouvement du rĂ©el, il est donc tout Ă fait se rapproche, ici de la dĂ©finition que de virtuel donne Gilles Deleuze qui remarque que le virtuel est un aspect du rĂ©el et quâil ne sâoppose pas au rĂ©el mais Ă lâactuel4. Deleuze propose donc un carrĂ© conceptuel formĂ© par possible-rĂ©el dâune part et virtuel-actuel de lâautre. Le possible et un non-rĂ©el qui peut se rĂ©aliser, le virtuel est une part de la rĂ©alitĂ© qui peut sâ crois quâil serait plus juste de renverser le carrĂ© deleuzien et de parler plutĂŽt de rĂ©el-possible et virtuel-actuel. Le virtuel est rĂ©el; le possible nâest rien dâautre quâune abstraction du rĂ©el, câest-Ă -dire, le possible est tout simplement le rĂ©el moins lâexistence, un rĂ©el qui nâexiste pas. Et, symĂ©triquement lâactuel est une abstraction du virtuel câest le virtuel moins le mouvement; mais puisque le rĂ©el est en mouvement continu, lâactuel ne lui ressemble pas. Le rĂ©el est virtuel et jamais actuel. Les virtuels de la physique Selon sa signification philosophique, le virtuel nâa donc rien dâirrĂ©el. Mais ceci ne rend pas compte de notre ressenti Ă propos de ce concept. Quand on parle de virtuel on pense tout de suite Ă quelque chose de fictif, dâillusoire ou au moins de simulĂ©. Cette idĂ©e dĂ©rive dâun emploi du concept dans le domaine de la lâEncyclopĂ©die de Diderot et dâAlembert 1757, il existe dĂ©jĂ une dĂ©finition du mot virtuel dont le sens nâest alors pas directement liĂ© Ă la signification philosophique prĂ©cĂ©demment analysĂ©eLorsque les rayons rĂ©flĂ©chis ou rompus sont divergents, mais de maniĂšre que ces rayons prolongĂ©s iraient se rĂ©unir, soit exactement, soit physiquement, en un mĂȘme point, ce point est appelĂ© foyer virtuel ou on a affaire, par exemple, Ă un objet se reflĂ©tant dans un miroir, lâimage que lâon voit semble ĂȘtre un objet situĂ© derriĂšre le miroir. Le point oĂč convergent les rayons divergents provenant du miroir semble ĂȘtre le point oĂč se trouve lâobjet dont Ă©manent les rayons arrivant Ă notre Ćil. Ce point, en rĂ©alitĂ©, nâexiste pas les rayons sont rĂ©flĂ©chis par le miroir et lâobjet se trouve du cĂŽtĂ© opposĂ©. Le foyer virtuel est donc le point dâoĂč les rayons divergents semblent Ă©maner mais, en vĂ©ritĂ©, nâĂ©manent pas. Le mot virtuel est de cette maniĂšre assimilĂ© Ă quelque chose dâimaginaire, de fictif. Le foyer virtuel ainsi dĂ©fini nâest quâune illusion il nâexiste son sens optique, donc, le virtuel sâoppose clairement Ă la rĂ©alitĂ©. Cette opposition souligne lâaspect matĂ©riel et concret de la rĂ©alitĂ©, mis en tension avec lâaspect immatĂ©riel et abstrait du virtuel la rĂ©alitĂ© est ce que nous pouvons toucher, le virtuel est une illusion les physiciens ont-ils adoptĂ© ce mot pour exprimer un concept si Ă©loignĂ© de son acception dâorigine? Y a-t-il un rapport entre ses significations philosophique et optique?LâhypothĂšse interprĂ©tative proposĂ©e ici est que le virtuel optique dĂ©rive dâune mauvaise comprĂ©hension du virtuel de mettre Ă plat les diffĂ©rentes Ă©tapes qui auraient caractĂ©risĂ© ce parcoursLe virtuel est un principe, une cause produisant quelque choseLes causes peuvent ĂȘtre concrĂštes ou idĂ©alesLes causes idĂ©ales nâont quâune valeur dâexplicationLes causes idĂ©ales nâexistent pasLe virtuel en tant que cause idĂ©ale nâest quâune illusionLe virtuel est toujours une cause idĂ©aleLe virtuel est une illusionUn premier amer, donc ; virtuel peut avoir deux signification dont une comprend deux nuances diffĂ©rentes 1. Une signification philosophique il est la force dynamique qui caractĂ©rise le rĂ©el en tant que flux 2. Une signification physique il est une cause idĂ©elle qui sâoppose Ă la rĂ©alitĂ© en tant quâillusion qui reprĂ©sente la analyse du concept de virtuel devra se poser la question du rapport entre ces diffĂ©rents Ă partir de cette base quâil faut prendre en compte lâemploi du concept dans le domaine des nouvelles technologies, pour voir en quel sens elles ont quelque chose de virtuel. Ă partir de la mĂ©moire virtuelle, dĂ©veloppĂ© dans les annĂ©es 70, le mot a commencĂ© Ă ĂȘtre utilisĂ© dans le domaine du numĂ©rique. Dans le domaine des nouvelles technologies, les deux significations du mot virtuel sont souvent entremĂȘlĂ©es et confondues pour sâorienter dans le virtuel il faut prĂ©ciser le sens de lâemploi du mot et surtout veiller au fait quâil ne devienne pas, banalement, synonyme de numĂ©rique. La mĂ©moire virtuelle La mĂ©moire virtuelle est créée dans le cadre du dĂ©veloppement de systĂšmes multi-tĂąches qui permettent Ă lâordinateur dâaccomplir plusieurs opĂ©rations au mĂȘme instant, tout comme sâil sâagissait de plusieurs ordinateurs qui travaillaient simultanĂ©ment. Le systĂšme multi-tĂąches est celui qui caractĂ©rise tous les ordinateurs aujourdâhui ils ont la possibilitĂ© dâexĂ©cuter plusieurs logiciels en mĂȘme donner cette possibilitĂ© au systĂšme dâexploitation, il fallait tout dâabord rĂ©soudre un problĂšme comment gĂ©rer la mĂ©moire utilisĂ©e par lâordinateur pour exĂ©cuter les processus?La mĂ©moire RAM est la mĂ©moire dâaccĂšs alĂ©atoire Random Access Memory que lâordinateur utilise pour stocker les donnĂ©es lors de leur traitement. Quand lâordinateur exĂ©cute un seul processus, il retrouve lâensemble des donnĂ©es liĂ©es Ă celui-ci dans la mĂ©moire RAM. Le problĂšme surgit lorsque plusieurs processus sont en cours dâexĂ©cution. Les donnĂ©es sont toutes stockĂ©es ensemble dans la mĂ©moire, en ordre alĂ©atoire, rendant impossible Ă lâordinateur de les traiter. DâoĂč la nĂ©cessitĂ© dâune mĂ©moire que la mĂ©moire RAM est un hardware, donc un Ă©lĂ©ment informatique >, une vĂ©ritable piĂšce installĂ©e dans lâordinateur. La mĂ©moire virtuelle est un software, un logiciel. Le principe de la mĂ©moire virtuelle est dâutiliser de lâespace sur le disque dur de lâordinateur pour stocker une partie des donnĂ©es traitĂ©es pendant un processus. Les donnĂ©es sont dissĂ©minĂ©es en partie dans la RAM et en partie sur le disque dur. Le software se charge de crĂ©er une mĂ©moire qui rassemble et surtout remet en ordre pour chaque processus les donnĂ©es prĂ©sentes dans la RAM et celles prĂ©sentes sur le disque dur. Lâordinateur verra donc plusieurs mĂ©moires â une pour chaque processus â avec les donnĂ©es en cours de traitement, agencĂ©es de façon ordonnĂ©e. Ces mĂ©moires virtuelles ne correspondent pas Ă un Ă©lĂ©ment installĂ© dans lâordinateur â ce ne sont pas des piĂšces hardware â mais Ă un schĂ©ma logique qui reconstruit et rĂ©ordonne les donnĂ©es de chaque quel sens cette opĂ©ration est-elle virtuelle?Penser que la mĂ©moire virtuelle sâoppose Ă une mĂ©moire rĂ©elle â la RAM â serait confondre la diffĂ©rence entre hardware et software avec celle entre rĂ©el et irrĂ©el. Il suffit dans un premier temps de considĂ©rer le hardware comme une piĂšce matĂ©rielle en opposition au software qui ne lâest pas. Mais, comme le dit dĂ©jĂ le mot anglais, si le hardware est un >, le software est lui aussi du matĂ©riel, mais >. Souple par sa capacitĂ© dâ que pour une hypothĂ©tique diffĂ©rence de matĂ©rialitĂ©, la mĂ©moire virtuelle est virtuelle pour lâaction quâelle opĂšre sur la RAM. On peut donc appliquer la dĂ©finition philosophique. La mĂ©moire virtuelle est une force caractĂ©risant la rĂ©alitĂ© des processus de lâordinateur. En effet, elle nâest pas actuelle parce quâelle est en mouvement, tout comme la rĂ©alitĂ© de lâordinateur pendant quâil traite des effet la mĂ©moire virtuelle produit une nouvelle mĂ©moire qui ne serait pas lĂ autrement. La mĂ©moire virtuelle est une partie rĂ©elle de lâordinateur câest elle qui permet Ă lâordinateur de fonctionner, câest-Ă -dire dâexĂ©cuter des dans ce cas est moins rĂ©el que le virtuel. Dans le cas de lâordinateur, actuelle serait la mĂ©moire particuliĂšre que la mĂ©moire virtuelle crĂ©e pour traiter un processus dĂ©terminĂ©. Or cette mĂ©moire est une abstraction elle est en mouvement continu, elle apparaĂźt et disparaĂźt selon les processus traitĂ©s par la machine. Cette mĂ©moire est volatile et la penser comme rĂ©elle implique une abstraction on devrait en effet la considĂ©rer comme immobile, la prendre en compte dans un instant figĂ©, comme si lâon pouvait arrĂȘter le conclusion de cette analyse est que le mot virtuel, lors de son premier emploi dans le domaine des nouvelles technologies, avait davantage sa signification philosophique que physique. La confusion entre software et irrĂ©el a pu Ă©galement avoir un poids dans le choix de cet emploi. Et cela parce que lâon ne peut pas toucher la mĂ©moire virtuelle, tout comme une image virtuelle ou une puissance virtuelle. Il est nĂ©cessaire dâabandonner cette acception si le virtuel est tout ce que nous ne pouvons pas toucher mais de quoi il faut dâune maniĂšre ou dâune autre parler, alors les rayons du soleil sont eux-aussi virtuels, et ainsi une sĂ©rie infinie dâĂ©lĂ©ments vidant le mot de son sens. Dunamis et potestas Une fois posĂ©s les repĂšres sĂ©mantiques qui nous permettrons de voir plus clair dans la mer homogĂšne du virtuel, ce sont les enjeux politiques liĂ©s Ă notre concept qui sâimposent Ă lâ lâhistoire mĂȘme du concept de virtuel qui relie cette notion Ă une question politique. Dunaton est ce qui a la dunamis ce qui a la capacitĂ© ou bien le pouvoir; >MĂ©taph., V,4. Dunaton est ce qui a le pouvoir de donner une structure et un sens aux est Ă noter que je donne ici Ă dunamis une signification politique que le terme nâa pas en grec. Chez Aristote, le pouvoir de dunamis est surtout le pouvoir de faire quelque chose. Câest pourquoi la traduction littĂ©rale de dunaton est virtualis, dans lequel on retrouve virtus, capacitĂ©. Dans la langue latine en revanche, lâidĂ©e de pouvoir â dans le verbe possum â est liĂ©e au sens politique, comme dans les substantifs potentia ou potestas. Il est par ailleurs intĂ©ressant quâAristote, au moment de dĂ©finir dunamis utilise le mot arkĂ©, qui signifie â entre autres â > dans le sens politique du mot. Dunamis est lâarkĂ© de mouvement le principe mais aussi le pouvoir de mouvoir. On peut en conclure que, si dans le sens originel de dunaton il nây avait de rĂ©fĂ©rence stricte Ă lâidĂ©e politique, cette idĂ©e a nĂ©anmoins toujours Ă©tĂ© trĂšs proche du concept de virtuel. On retrouve, par ailleurs, cette rĂ©fĂ©rence dans le mot dâorigine latine avec la rĂ©fĂ©rence au concept de vis, de mieux comprendre quels enjeux politiques se cachent derriĂšre cette rĂ©fĂ©rence. Si le virtuel est un principe de mouvement, il doit ĂȘtre aussi en mĂȘme temps le pouvoir de mouvoir. Mais, toujours selon Aristote, pour parler dâun pouvoir, ce principe doit ĂȘtre >. Si le virtuel est principe de mouvement, il doit aussi ĂȘtre principe dâimmobilitĂ© il est le pouvoir de faire mouvoir ou rester immobile. Une dĂ©finition â Ă©trangĂšre aux autres jusquâalors â sâimpose le dunaton, disait Aristote, est aussi ce qui a la capacitĂ© de ne pas changer et donc ce qui fait rĂ©sistance au dĂ©finition est apparemment en contradiction avec les autres. Le virtuel a prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© dĂ©fini comme liĂ© au mouvement et au flux. Pourtant cette signification met en avant le pouvoir de rester immobile. Le dunaton est Ă la fois la cause du dynamisme du rĂ©el et la possibilitĂ© de sa thĂšse est que cette contradiction se transmet au concept de virtuel et dĂ©termine son ambiguĂŻtĂ© de fond. Le virtuel est ce qui rend le rĂ©el dynamique mais aussi ce qui permet dâen prendre des photographies figĂ©es et immuables. Le virtuel dĂ©cide en mĂȘme temps de lâouverture et de la clĂŽture du dire que le virtuel est aussi le pouvoir dâarrĂȘter le mouvement du rĂ©el revient Ă dire quâil est aussi un principe produisant lâactuel, et revenir Ă lâopposition rĂ©el/virtuel. Pourquoi nous sentons-nous obligĂ©s de revenir Ă ce modĂšle? Pourquoi cette attirance entre lâouverture dynamique du virtuel et la cristallisation immobile opĂ©rĂ©e par un pouvoir?Cherchons la rĂ©ponse dans notre façon mĂȘme dâapprĂ©hender le monde. En une phrase pour gĂ©rer le monde nous avons besoin de fractionner le flux de la rĂ©alitĂ© et de penser celle-ci comme la juxtaposition de plusieurs photogrammes immobiles, incapables que nous sommes de gĂ©rer le mouvement. RĂ©apparaĂźt alors le mot > pour avoir un pouvoir sur le monde, il faut faire abstraction de son mouvement, nĂ©gliger la virtualitĂ© de la rĂ©alitĂ© et la penser comme un est dĂ» en premier lieu Ă la structure de notre langage. Les mots que nous utilisons pour parler de rĂ©alitĂ© doivent ĂȘtre dĂ©finis, dĂ©limitĂ©s comme une Ă©tiquette que nous mettons sur chaque chose. Nous devons ĂȘtre sĂ»rs que la chose ne bouge pas et quâelle reste ce que lâĂ©tiquette dĂ©crit. Nous apprĂ©hendons la rĂ©alitĂ© Ă travers des concepts qui ne peuvent changer pendant que nous les utilisons, autrement nous ne serions plus sĂ»rs de ce dont nous parlons. Le langage lui-mĂȘme est une premiĂšre abstraction du mouvement il considĂšre la rĂ©alitĂ© comme Ă©tant actuelle. Nous ne disons pas le mouvement, ou mieux, nous le reprĂ©sentons comme discret alors quâil est continu. Plusieurs mots peuvent ĂȘtre utilisĂ©s, lâun aprĂšs lâautre, pour dĂ©crire un changement, mais entre un mot et lâautre il y aura un trou, un vide qui est, lui aussi, plein de sommes face Ă lâun des problĂšmes fondamentaux de lâhistoire de la pensĂ©e. Si cette structure caractĂ©rise dĂ©jĂ notre langage, elle agence dâautant plus la science en tant quâoutil principal avec lequel les hommes tentent de comprendre et surtout de gĂ©rer le monde. La science nous permet dâavoir une prise sur la rĂ©alitĂ© et finalement de la manipuler, de la changer Ă notre guise, mais elle ne pourrait pas gĂ©rer quelque chose qui change pendant quâelle le regarde dâoĂč la nĂ©cessitĂ© de lâactuel, de la photographie qui immobilise le rendre possible cette immobilisation il faut changer lâinterprĂ©tation de la rĂ©alitĂ© et le rapport entre les termes du carrĂ© conceptuel - rĂ©el, possible, actuel et virtuel. La rĂ©alitĂ© que la science peut traiter ne peut ĂȘtre quâactuelle. Le virtuel sera alors considĂ©rĂ© comme une cause se trouvant avant lâactuel, le mouvement prĂ©cĂ©dant la cristallisation dans un photogramme virtuel, de dynamique caractĂ©risant le rĂ©el en tant que flux, devient la cause de son arrĂȘt et, de cette maniĂšre, pouvoir. Lâobjectif principal du pouvoir est de transformer le continu qui caractĂ©rise le rĂ©el en discret pour le gĂ©rer. Cette opĂ©ration met en jeu une autre notion le choix. Sâil faut transformer le continu en discret en lâarrĂȘtant, il faut aussi choisir le moment oĂč lâarrĂȘter. Le virtuel en tant que pouvoir est donc la capacitĂ© de choisir un point dans la ligne continue du mouvement rĂ©el et dâarrĂȘter en ce point ce est lĂ face Ă deux interprĂ©tations diffĂ©rentes du virtuel qui dĂ©terminent son ambiguĂŻtĂ© et que lâon peut ainsi rĂ©sumer. Le virtuel comme ouverture et mouvement se base sur le fait que La rĂ©alitĂ© est un flux virtuel est une abstraction. Il est le rĂ©el privĂ© de son mouvement. Lâactuel est donc discret alors que la rĂ©alitĂ© est nâest pas lâadjectif de quelque chose. Virtuel et virtualitĂ© sont cette structure ne nous permet pas de gĂ©rer la rĂ©alitĂ©, dâavoir un pouvoir sur elle. On arrive donc a une seconde interprĂ©tation selon laquelle le virtuel serait le pouvoir dâimmobiliser le flux du rĂ©el. Dans ce casLa rĂ©alitĂ© est actuelle et immobile, donc elle est discrĂšte. Elle est la juxtaposition de plusieurs instants lâun aprĂšs lâ virtuel est une force qui vient avant lâactuel et qui le virtuel est un adjectif quâon attribue Ă lâactuel. LâambigĂŒitĂ© du virtuel Le virtuel, force dynamique et multiple selon sa dĂ©finition philosophique, est en mĂȘme temps une capacitĂ© de cristallisation, dâimmobilisation de ce qui bouge. Ă partir de cette considĂ©ration thĂ©orique, il est nĂ©cessaire de prendre en considĂ©ration les implications sociales et politiques des aspects virtuels des nouvelles sens politique des identitĂ©s virtuelles, des communautĂ©s virtuelles, de la rĂ©alitĂ© virtuelle sera toujours affectĂ© par une ambiguĂŻtĂ© de fond la virtualitĂ© de ces technologies sera dâune part une ouverture Ă de nouvelles possibilitĂ©s de libertĂ© et dâautre part une clĂŽture, celle du contrĂŽle et de la gestion des individus par un pouvoir quoi ces outils augmentent-ils notre libertĂ©, en quoi crĂ©ent-ils une dĂ©pendance ? Quels sont les nouvelles technologies du pouvoir dans le domaine des nouvelles technologies ? Et finalement faut-il rĂ©sister » au virtuel ? Une navigation dans le virtuel devrait essayer de donner une rĂ©ponse Ă ces questions et rendre donc capables les Ă©quipiers de sâorienter dans le virtuel, de se repĂ©rer dans le monde fluide et Ă©garant gĂ©nĂ©rĂ© par cette pouvons ainsi lister ce que nous prĂ©conisons pour le marin qui dĂ©sire sâaventurer dans la mer du virtuel. En premier lieu, il faut tenir compte des diffĂ©rentes significations du concept. Toute analyse de la notion de virtuel doit dĂ©marrer dâun prĂ©alable questionnement sur la conception de la rĂ©alitĂ©. DiffĂ©rentes idĂ©es du rĂ©el impliquent diffĂ©rents enjeux liĂ©s au virtuel. Dans le domaine des nouvelles technologies, la notion de virtuel peut ĂȘtre comprise de plusieurs maniĂšres le chercheur devra essayer dâĂ©tablir dans laquelle de ses acceptions le concept de virtuel aide Ă cerner ce nouveau domaine. En second lieu il faudra toujours se rappeler que ce concept est affectĂ© par une ambiguĂŻtĂ© constitutive entre libertĂ© et contrĂŽle, entre mouvement et seulement Ă partir de cette ambiguĂŻtĂ© quâil sera possible de penser les enjeux politiques du le domaine technologique, la force cristallisante du virtuel implique une sĂ©rie de limites Ă la libertĂ©. On peut les rĂ©sumer ainsiLe contrĂŽle et la surveillance dĂ©terminĂ©s par la structure centralisĂ©e dâInternetLa limitation de la libertĂ© dâaction dĂ©terminĂ©e par les implications du code informatiqueLa dĂ©possession des actions et des identitĂ©s opĂ©rĂ©e par la mĂ©diation de la machineLâĂ©garement produit par la surinformation et par le temps rĂ©elLâinconscience de la mĂ©diation technique qui se fait de plus en plus transparenteNous sommes obligĂ©s de constater que ces limitations sont dâautant plus fortes que lâouverture opĂ©rĂ©e par le virtuel semblait importante plus il y a de virtualitĂ©, plus il y a dâouverture, plus il y a de possibilitĂ© de contrĂŽle et de surveillance. Les nouvelles technologies ne sont pas lâunique domaine oĂč se montre lâaction du virtuel, mais elles reprĂ©sentent tout de mĂȘme lâespace oĂč cette action est la plus Ă©vidente et frappante Ă nos pourrait donc trĂšs vite ĂȘtre tentĂ© par une critique des TIC pessimiste et radicale elles ont produit une sociĂ©tĂ© du contrĂŽle oĂč la libertĂ© est de plus en plus mise en danger. Le pouvoir du virtuel mĂšne rapidement Ă une standardisation et un aplatissement des conduites il produit une foule homogĂšne dont les conduites sont gĂ©rĂ©es par les dĂ©tenteurs des moyens attitude nâa aucun intĂ©rĂȘt politique pour une raison fondamentale lâambiguĂŻtĂ© du virtuel. Câest ce que les TIC apportent dans le sens dâune ouverture qui dĂ©termine leur valeur de fermeture, de contrĂŽle et de surveillance. Penser que la destruction des TIC nous libĂ©rerait est absurde, non pas parce quâon ne peut pas revenir en arriĂšre â cela reviendrait Ă accuser cette position dâutopisme ce qui nâest pas forcĂ©ment un dĂ©faut â mais parce que tout mĂ©canisme de libĂ©ration en tant que virtualitĂ© a en soit le contrecoup donnĂ© par sa donc condamnĂ©s Ă subir le pouvoir centralisĂ© des TIC? Non nous sommes appelĂ©s Ă en dĂ©truire les cristallisations. Nos pratiques peuvent ĂȘtre des pratiques de rĂ©sistance et de libĂ©ration si elles visent Ă ouvrir ce qui a Ă©tĂ© cristallisĂ© par le pouvoir du virtuel et Ă le rĂ©insĂ©rer dans la dynamique du virtuel comme mouvement du rĂ©el. Sachant que chaque action dâouverture est destinĂ©e, au final, Ă ĂȘtre cristallisĂ©e, actualisĂ©e et donc Ă sâinstituer comme pratiques de rĂ©sistance devraient commencer par des tentatives dâouverture du rĂ©seau Ă des outils techniques autres quâInternet. CrĂ©er dâautres rĂ©seaux nous permettrait dâĂ©changer des donnĂ©es au delĂ dâInternet. Une expĂ©rience dans cette direction a Ă©tĂ© faite par le laboratoire informatique FreakNet qui a dĂ©veloppĂ© Netsukuku, un systĂšme dâĂ©change de donnĂ©es alternatif. Se libĂ©rer de la dĂ©pendance dâInternet permettrait dĂ©jĂ une premiĂšre mise en Ă©chec de la centralisation des deuxiĂšme lieu, câest la connaissance du code informatique qui peut permettre dâĂ©largir la libertĂ© dâaction. Plus on connaĂźt le code, moins nos actions sont dĂ©terminĂ©es. Tout changement important de pratiques, dâusages, de contenus implique un mouvement difficile Ă intĂ©grer par la cristallisation du pouvoir et peut donc ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une forme de sĂ»r toutes ces actions dâouverture risquent de multiplier lâeffet paradoxe et de dĂ©terminer un Ă©garement majeur une situation dans laquelle nous ne sommes plus en mesure de juger des enjeux de nos actions et oĂč toute action devient par consĂ©quent indiffĂ©rente. Câest pour combattre cet Ă©garement quâune rĂ©flexion construisant de façon renouvelĂ©e une cartographie du virtuel est toujours nĂ©cessaire. Cette cartographie est Ă©videmment une cristallisation de quelque chose en mouvement, une transformation de la dynamique en immobilitĂ© et devra donc ĂȘtre dĂ©faite. Mais cela nous aura orientĂ© et libĂ©rĂ© de lâĂ©garement. actuel, dynamis, en cours de publication, potestas, virtuel NumĂ©rique
Desrobots de plus en plus performants, des Intelligences Artificielles ultra puissantes pourraient gĂ©nĂ©rer une nouvelle forme d'art, un univers infini de formes et de nouveaux paradigmes. De simples assistants numĂ©riques, les robots s'emparent de l'art pour crĂ©er leurs propres Ćuvres, autonomes et interactives.
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PassĂ©du commerce de proximitĂ© au web, Photoservice revient donc Ă ses fondamentaux : le contact. « Le plus long dans le mot E-commerce, câest commerce » explique Bernadette Fargeas. Ce concept store devient « un lieu pour rendre tangible ce qui ne lâest pas », une façon dâhumaniser lâoffre online en passant du virtuel au rĂ©el.
Lorsquele virtuel devient rĂ©el ! « Vous avez un e-mail ». Une phrase que nous entendons quotidiennement. Il ne nous viendrait dâailleurs mĂȘme pas Ă lâidĂ©e de nous en passer. Nous
Mny5. 4shewb8c6m.pages.dev/994shewb8c6m.pages.dev/2474shewb8c6m.pages.dev/7884shewb8c6m.pages.dev/6314shewb8c6m.pages.dev/9184shewb8c6m.pages.dev/7504shewb8c6m.pages.dev/9154shewb8c6m.pages.dev/7854shewb8c6m.pages.dev/7374shewb8c6m.pages.dev/4204shewb8c6m.pages.dev/7204shewb8c6m.pages.dev/3934shewb8c6m.pages.dev/6794shewb8c6m.pages.dev/3514shewb8c6m.pages.dev/498
peur de passer du virtuel au réel