Quelques mois seulement aprĂšs son Ă©lection, François Hollande, sâĂ©croulait dans les sondages, atteignant le plus bas niveau jamais atteint par un prĂ©sident. Macron suit dans son sillon. Evidemment, je savais quel prĂ©sident serait Hollande, je lâavais mĂȘme annoncĂ© dans une sĂ©rie dâarticles avant les Ă©lections. Il mâavait suffi de faire ce que nâimporte quel journaliste politique pas trop fainĂ©ant devrait faire regarder son bilan. Jâavais regardĂ© ce quâil avait fait de sa rĂ©gion, et câĂ©tait catastrophique. Et puis câest un socialiste, et le socialisme est une malĂ©diction. [dreuz-paypal] Les Français ne sâĂ©taient pas donnĂ© la peine de regarder de prĂšs qui Ă©tait Hollande. Ils ne voulaient pas regarder, ils voulaient se dĂ©barrasser de Sarkozy et ils ne voulaient pas de Marine Le Pen. Et boum, 59% des Français disent ne pas vouloir quâEmmanuel Macron se reprĂ©sente. DâaprĂšs un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo, les Français sont 59% Ă ne pas souhaiter quâil se reprĂ©sente en 2022. La mĂȘme histoire qui recommence⊠Les Français ne se sont pas donnĂ© la peine de regarder de prĂšs ce que dĂ©clarait Macron pendant la campagne. Le fait quâil a Ă©tĂ© encartĂ© au PS, et ministre dâun gouvernement socialiste. Ils ne voulaient pas savoir, car ils voulaient se dĂ©barrasser de François Hollande et ils ne voulaient pas de Marine Le Pen. Et ils ont plongĂ© la tĂȘte la premiĂšre dans le piĂšge tendu par les mĂ©dias Ă Fillon. Evidemment, je me doutais bien, pour avoir Ă©coutĂ© ses dĂ©clarations, que Macron ne serait pas un prĂ©sident Ă la hauteur. Et je savais que les Français dĂ©chanteraient. Ils dĂ©chantent. Giscard, Chirac, Pompidou, Hollande, Mitterrand, Sarkozy les Français nâont aucune maturitĂ© politique. Corollaire, ils nâont pas de Margaret Tatcher ni de Donald Trump. Les Français confondent allĂšgrement les politiques et leur programme. Macron plaisait aux femmes nous disait-on. Il est jeune et sĂ©duisant nous disait-on. Et il nâavait pas de programme. Dans quel rĂȘve Ă©veillĂ© vote-t-on pour quelquâun qui nâa pas de programme ? Le sondage Odexa rĂ©vĂšle Que Macron est reconnu comme dynamique par 78% des personnes interrogĂ©es â alors que la France stagne totalement â comme sachant oĂč il va 66% â et je ne suis pas sĂ»r que les Français, dans cette rĂ©ponse, songent au mur que la France va percuter, quâil incarne le renouveau 59% â alors que les impĂŽts ne baissent pas, que le chĂŽmage progresse, que les manifestations et les grĂšves se succĂšdent comme dâhabitude, que les grands corps dâEtat vivent comme des seigneurs et les Français comme des serfs, et que lâimmigration continue⊠Il suffit donc dâavoir quelques atouts et du bagout pour faire oublier que le prĂ©sident est un homme politique, pas un invitĂ© Ă dĂźner ou quâil ferait un bon gendre ! Je ne sais qui sera le prochain prĂ©sident de la France, mais je peux dĂ©jĂ vous annoncer oĂč il sera dans les sondages un an aprĂšs son Ă©lection. [dreuz-newsletter]
Maconviction est que si aucun deal clair nâest proposĂ© aux populations, elles continueront Ă faire la grĂšve du bulletin de vote et Ă suivre les barjos. Le
Les DĂ©codeurs La GrĂšce fait figure de bouc Ă©missaire dans la crise actuelle. Les idĂ©es Ă lâemporte-piĂšce se rĂ©pandent dans les discussions sur les torts rĂ©els ou imaginĂ©s du pays et de ses citoyens. Alors que la GrĂšce vient de soumettre une demande officielle dâassistance au mĂ©canisme europĂ©en de stabilitĂ© MES de la zone euro, les nĂ©gociations continuent Ă Bruxelles sous lâĆil des EuropĂ©ens, dubitatifs et parfois mal informĂ©s. Le tour des idĂ©es reçues qui font florĂšs depuis quelques mois⊠Dette grecque "Les Grecs, c'est un peuple fier, rĂ©sistant, passionnĂ©, mais aussi un peu insouciant, dispendieux" Pascal Lamyâ franceinfo France Info Les Grecs dĂ©pensent lâargent des EuropĂ©ens La GrĂšce a effectivement bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune aide europĂ©enne. En 2009, la GrĂšce a dĂ©couvert que son dĂ©ficit Ă©tait bien plus important quâescomptĂ©. Le pays est alors trĂšs endettĂ© auprĂšs des marchĂ©s financiers â et notamment des banques françaises, qui possĂšdent prĂšs de 60 milliards dâeuros de dette grecque. Le plan de 2010 va donc consister, pour plusieurs Etats et le Fonds monĂ©taire international FMI, Ă prĂȘter de lâargent Ă la GrĂšce pour quâelle rembourse ses dettes bancaires, afin, entre autres, dâaider lesdites banques, dĂ©jĂ trĂšs en difficultĂ©. La dette grecque sera donc transfĂ©rĂ©e, du privĂ© vers des prĂȘts Ă©mis par des Etats et des organismes internationaux. Le Fonds europĂ©en de stabilitĂ© financiĂšre FESF dĂ©tient aujourdâhui prĂšs du tiers de la dette grecque 130 milliards dâeuros environ. Mais dâoĂč vient lâargent du FESF ? En rĂ©alitĂ©, pas vraiment des EuropĂ©ens lui-mĂȘme emprunte de lâargent sur les marchĂ©s, mais Ă un taux bien infĂ©rieur Ă celui de la GrĂšce, car le FESF bĂ©nĂ©ficie de la confiance des investisseurs. Les Etats, de façon bilatĂ©rale, ont par ailleurs prĂȘtĂ© de lâargent Ă la GrĂšce, en gĂ©nĂ©ral en faisant eux-mĂȘmes des emprunts sur les marchĂ©s â Ă des taux Ă©galement meilleurs que ceux de la GrĂšce. La France a ainsi prĂȘtĂ© 11,4 milliards dâeuros, lâAllemagne, 15,2. Dernier point Ă rappeler quâil sâagisse du FESF ou des prĂȘts bilatĂ©raux, ce sont bien des prĂȘts, non des dons la GrĂšce doit honorer des intĂ©rĂȘts sur ces sommes. Le gouvernement grec nâa fait aucun effort Dire que la GrĂšce nâa pas fait dâefforts est un mensonge. Au contraire, les Grecs ont subi une politique dâaustĂ©ritĂ© assez violente en contrepartie des prĂȘts concĂ©dĂ©s au pays. Pas moins de huit plans depuis 2010, aux mesures variĂ©es et douloureuses, ont Ă©tĂ© mis en place hausses de TVA, des impĂŽts, des taxes ; gel, puis baisse des retraites et des traitements des fonctionnaires ; libĂ©ralisation de grands pans de lâĂ©conomie, etc. En cinq ans, le peuple grec a fortement subi la crise dans sa vie quotidienne, avec toutes les difficultĂ©s, voire les tragĂ©dies, que cela implique. Selon une note de France StratĂ©gie en fĂ©vrier, entre 2008 et 2013, le nombre de pauvres a crĂ» de 30 %, le taux dâemploi a chutĂ© de 13 %, les dĂ©penses par Ă©lĂšve ont diminuĂ© de 7 %⊠La GrĂšce vient dâailleurs de sâengager, mercredi, Ă rĂ©former son systĂšme de retraites et sa fiscalitĂ© pour obtenir de ses partenaires europĂ©ens un prĂȘt de trois ans couvrant les remboursements de sa dette. La sociĂ©tĂ© grecque est corrompue, tout le monde fraude, et rien nâest fait Parmi les critiques rĂ©currentes adressĂ©es Ă la GrĂšce, il y a le niveau de fraudes pratiquĂ©es dans le pays, mais aussi les exemptions fiscales dont bĂ©nĂ©ficient certaines catĂ©gories de population, par exemple lâEglise orthodoxe ou jusquâen 2011 les armateurs. Quâen est-il ? Une Ă©tude de 2012, rĂ©alisĂ©e par des Ă©conomistes de lâuniversitĂ© de Chicago, Ă©valuait la fraude Ă 28 milliards dâeuros, soit environ 10 % du PIB grec 242 milliards de dollars en 2013. Mais il sâagissait dâune projection au niveau national dâ anomalies » constatĂ©es au sein dâune banque grecque, concernant essentiellement les professions libĂ©rales. Selon le dernier classement de Transparency International, la GrĂšce est classĂ©e 69e sur 175 pays ; ce qui la place au mĂȘme niveau que lâItalie, la Bulgarie et la Roumanie dans lâUnion europĂ©enne, câest-Ă -dire en dernier. Mais les observateurs pointent dans le rapport rĂ©gional que le pays a fait de sĂ©rieux efforts, efforts soulignĂ©s Ă©galement par lâOrganisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques OCDE dans son rapport de mars 2015. A la suite de la signature dâun accord de coopĂ©ration, le 12 mars 2015, le secrĂ©tariat de lâOCDE fournit dâailleurs une assistance technique pour aider la GrĂšce dans la conception et la mise en Ćuvre dâun large Ă©ventail de rĂ©formes structurelles, y compris pour la promotion dâune culture de la transparence et de lâintĂ©gritĂ©. Un nouveau ministĂšre pour la lutte contre la corruption a aussi Ă©tĂ© créé en janvier Ă AthĂšnes. La GrĂšce nâaurait jamais dĂ» entrer dans la zone euro La question a souvent Ă©tĂ© posĂ©e la GrĂšce devait-elle intĂ©grer la zone euro ? LâentrĂ©e dans la zone monĂ©taire unique de lâUE sâest faite Ă partir de 1995. En 1998, onze pays sont admis dans lâeuro, en vertu des fameux critĂšres de convergence » un dĂ©ficit qui ne doit pas excĂ©der 3 % du PIB, notamment. Mais la GrĂšce nâen fait pas partie, justement car son dĂ©ficit est trop Ă©levĂ©. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, les Grecs souhaitent vivement adopter lâeuro alors que le pays affiche des performances certaines une inflation et un dĂ©ficit en baisse, une Bourse en forme⊠Les agences de notation réévaluent le pays, tandis que plusieurs rapports europĂ©ens se montrent trĂšs positifs pour le pays. Il faut dire que le gouvernement grec sâest adjoint les services de la banque Goldman Sachs, qui lui fournit des conseils pour limiter le montant affichĂ© de sa dette. AthĂšnes nâest pas la seule Rome ou mĂȘme Paris ont su se montrer inventifs pour afficher un dĂ©ficit sous la barre des 3 %. A lâĂ©poque, nombre de gouvernements en Europe sont favorables Ă une zone large, et donc tendent Ă assouplir les critĂšres. Il faudra attendre 2009 et lâarrivĂ©e au pouvoir des socialistes du PASOK pour que la GrĂšce dĂ©couvre que les comptes sont faussĂ©s depuis des annĂ©es le dĂ©ficit est en rĂ©alitĂ© bien plus Ă©levĂ©. Cette dĂ©couverte, en pleine crise des subprimes, prĂ©cipitera la crise grecque. En GrĂšce, lâextrĂȘme gauche et lâextrĂȘme droite sont au pouvoir Cet argument est ressorti ad nauseam. Il est pourtant trĂšs discutable oui, la Syriza est une coalition de gauche radicale, comparable au Front de gauche français, rĂ©solument Ă la gauche du Pasok, lâĂ©quivalent grec du PS. Mais parler de coalition avec lâextrĂȘme droite est exagĂ©rĂ© afin de gouverner aprĂšs les Ă©lections de janvier, Syriza avait besoin dâun alliĂ© pour atteindre la majoritĂ© absolue quâelle ne pouvait atteindre seule, deux siĂšges lui faisant dĂ©faut. La formation a dĂ» se rĂ©soudre Ă une alliance contre nature avec le parti des Grecs indĂ©pendants ANEL et son leader, le sulfureux Panos Kammenos, virulent contempteur de lâaustĂ©ritĂ© et de la troĂŻka UE-FMI-BCE, qui sombre parfois dans le conspirationnisme. LâANEL est un parti trĂšs Ă droite, partenaire de Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. NĂ©anmoins, il nâest pas le plus Ă droite du spectre Aube dorĂ©e, parti nĂ©onazi, connaĂźt davantage de succĂšs dans les urnes. Enfin, parler dâune coalition est quelque peu abusif lâANEL nâa eu quâun seul ministĂšre la dĂ©fense et câest bien Syriza, et son programme trĂšs Ă gauche, qui sont au pouvoir. Lire aussi Pourquoi Syriza ne peut pas ĂȘtre comparĂ©e au FN Les Grecs sont fainĂ©ants Le problĂšme auquel est confrontĂ©e la GrĂšce aujourdâhui, câest quâon ne travaille pas assez », a affirmĂ© Nicolas Sarkozy, mercredi 8 juillet au journal de 20 heures de TF1. Cette idĂ©e reçue, que partage lâancien prĂ©sident, a la dent dure, et câest bien injuste. Car selon les statistiques fournies par lâOCDE, les Grecs ont travaillĂ© en 2014 quelque 2 042 heures par travailleur en moyenne du 1er janvier au 31 dĂ©cembre. La mĂȘme annĂ©e, les travailleurs allemands ont effectuĂ© en moyenne 1 371 heures, 1 489 heures pour les Français et 1 677 pour les Britanniques. Ces chiffres Ă©tant relativement stables depuis 2010. Dans tous les pays membres de lâOCDE, la moyenne pour 2014 sâĂ©tablit Ă 1 770 heures en moyenne par travailleur. Et si les Grecs sont parmi les EuropĂ©ens qui ont travaillĂ© le plus dâheures lâan passĂ©, ils se placent juste derriĂšre la CorĂ©e du Sud et ses 2 163 heures travaillĂ©es en moyenne, mais qui sont en baisse depuis quinze ans. Il faut informer les Français de la rĂ©alitĂ© des chiffres », avait dĂ©clarĂ© le chef des RĂ©publicains dĂšs les premiĂšres secondes de son intervention sur TF1. VoilĂ qui est fait. La GrĂšce nâa quâĂ ne rien rembourser du tout et tant pis pour les banksters » En rĂ©alitĂ©, on lâa vu, la dette grecque, qui Ă©tait essentiellement privĂ©e contractĂ©e auprĂšs des banques avant 2010, est devenue une dette auprĂšs de la Banque centrale europĂ©enne, du FESF, du FMI et des Etats de la zone euro. En cas de dĂ©faut de paiement, qui entraĂźnerait Ă terme pour la GrĂšce une sortie de la zone euro, ce ne serait donc pas les banques mais ces organes publics qui seraient touchĂ©s. Ce dĂ©faut de paiement, le fameux Grexit, nâest pas le scĂ©nario voulu par le premier ministre grec Alexis Tsipras, qui souhaite une renĂ©gociation de la dette grecque. Nous souhaitons un accord, mais avec une juste rĂ©partition du fardeau », a-t-il dĂ©clarĂ© ce mardi 8 juillet devant le Parlement europĂ©en. Pierre Breteau, Mathilde DamgĂ© et Samuel LaurentMAROCest Le peuple le plus malhonnĂȘte dans le monde Les Russes mettent du temps Ă monter en selle, mais ensuite, ils chevauchent trĂšs vite. » Lorsque la Russie est menacĂ©e, elle ne sâĂ©nerve pas, elle se concentre. » Proverbes russes Cette sĂ©rie dâarticles est consacrĂ©e aux enjeux gĂ©opolitiques des Ă©vĂ©nements de CrimĂ©e, et notamment au recul de lâimpĂ©rialisme amĂ©ricain face Ă de nouvelles puissances rĂ©gionales et mondiales, rĂ©surgentes ou Ă©mergentes, qui rĂ©sistent au modĂšle politique, Ă©conomique et culturel occidental de plus en plus ouvertement, et avec de plus en plus de succĂšs. Le traitement de ces Ă©vĂ©nements en Occident est un rĂ©vĂ©lateur de la crise de confiance entre les populations du monde occidental et leurs gouvernements & mĂ©dias respectifs, qui sont aujourdâhui moins fiables que la presse soviĂ©tique elle-mĂȘme dans ses jours les plus sombres, mais dont lâhĂ©gĂ©monie est aujourdâhui disputĂ©e par Internet. 3. Les mĂ©dias » occidentaux aux ordres ? Les rĂ©alitĂ©s et enjeux rĂ©els de la situation en CrimĂ©e ne transparaissent nullement dans les principaux mĂ©dias occidentaux, qui reprennent docilement la propagande des Ă©lites politiques et noient ces Ă©vĂ©nements dans un halo tĂ©nĂ©breux de nouvel Anschluss, ou de restauration de lâEmpire SoviĂ©tique. Comme le souligne encore Le Saqr, Dans les heures qui suivirent le discours de Poutine, jâai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de voir ladĂ©connexion totale entre ce que je venais dâentendre, la rĂ©action des populations en Russie, et lafaçon dont les mĂ©dias officiels occidentaux rapportaient lâĂ©vĂ©nement. Les personnalitĂ©s politiques russes comparaient ce qui venait de se passer Ă la victoire contre lâAllemagne nazie en 1945, et elles ont rĂ©pĂ©tĂ© maintes et maintes foisque ce qui venait dâavoir lieu crĂ©erait un nouvel ordre mondial et que la nature du systĂšme des relations internationales avait Ă©tĂ© changĂ©e pour toujours. Et pourtant, les grands mĂ©dias occidentaux nâont parlĂ© que du faste de la cĂ©rĂ©monie et de la maniĂšre dont Poutine avait justifiĂ© lâannexion de la CrimĂ©e par la Russie. Ont-ils Ă©coutĂ© un discours diffĂ©rent ?! » VOUS ECRIVEZ CE QUâON VOUS DEMANDE DâECRIRE MERCI, MEDIAS DOMINANTS ! Nous ne pourrions pas contrĂŽler le peuple sans vous. Un message du MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure Il y a certes un divorce prononcĂ© entre les mĂ©dias occidentaux traditionnels et la rĂ©alitĂ© Paul Craig Roberts parle Ă ce sujet de presstitution » nĂ©ologisme transparent quâon pourrait remplacer par journalopes », tandis quâAndre Veltchek parle dâun vĂ©ritable endoctrinement de lâOuest ». En effet, aussi contre-intuitif que cela puisse paraĂźtre, non seulement les mĂ©dias actuels mainstream » sont-ils bien moins libres et bien moins informatifs & objectifs que leurs Ă©quivalents orientaux » Russia Today, Press TV, TelesurâŠ, mais ils ont atteint un degrĂ© de dĂ©sinformation peut-ĂȘtre sans prĂ©cĂ©dent dans lâhistoire. Il est intĂ©ressant de reproduire ici encore lâanalyse du Saqr, lui-mĂȘme analyste militaire dâorigine russe ayant vĂ©cu en Europe occidentale puis aux Etats-Unis, et qui faisait partie du cortĂšge des idĂ©alistes endoctrinĂ©s & militants » durant la guerre froide Pendant une longue pĂ©riode de ma vie, comme beaucoup dâautres analystes militaires, jâai gagnĂ© ma vie, entre autres choses, par la lecture quotidienne de la presse soviĂ©tique. Non seulement la Pravda ou Izvestia, mais Ă©galement des journaux encore plus ennuyeux ou spĂ©cialisĂ©s, des magazines, des revues, etc. JâĂ©coutais la radio soviĂ©tique aussi souvent que je le pouvais, et je nâai jamais manquĂ© une occasion de regarder la tĂ©lĂ©vision soviĂ©tique, en particulier les Ă©missions dâinformations. Ă lâĂ©poque, jâĂ©tais jeune, trĂšs naĂŻf et trĂšs bĂȘte, et je croyais sincĂšrement que lâUnion soviĂ©tique Ă©tait une menace mortelle pour lâEurope occidentale et que la seule chose qui se dressait entre eux, les communistes malfaisants, et nous, le monde libre, Ă©tait la puissance militaire de lâOTAN. En regardant ce que jâĂ©tais Ă cette Ă©poque et la crasse absolue que jâavais alors dans le cerveau, je me sens gĂȘnĂ© et, franchement, honteux de ma crĂ©dulitĂ© totale. Mais Ă lâĂ©poque, jâĂ©tais un soldat dĂ©vouĂ© de la guerre froide dont la devise Ă©tait connais ton ennemi ». Et je connaissais bien mon ennemi », vraiment trĂšs bien. Je voulais expliquer tout ce qui prĂ©cĂšde avant de dĂ©clarer ce qui suit En toute honnĂȘtetĂ© et sincĂ©ritĂ©, je dois dire ici que la presse soviĂ©tique Ă©tait beaucoup plus pluraliste, plus diversifiĂ©e et plus digne de confiance que les principaux mĂ©dias occidentaux actuels. Certes, la presse soviĂ©tique passait tout simplement sous silence certains sujets, mais cela tend Ă montrer que contrairement aux grands mĂ©dias occidentaux, ils ne se sentaient pas capables de mentir effrontĂ©ment au point de nier catĂ©goriquement et totalement les Ă©vidences. Dâune part, le public soviĂ©tique Ă©tait beaucoup mieux Ă©duquĂ©. Nous tous, y compris moi-mĂȘme, avions lâhabitude de nous moquer des leçons obligatoires de marxisme-lĂ©ninisme dans les Ă©coles soviĂ©tiques, mais nous avons nĂ©gligĂ© que nâimporte quel cours de marxisme-lĂ©ninisme Ă peu prĂšs dĂ©cent abordait nĂ©cessairement des thĂšmes comme la dialectique, le matĂ©rialisme historique et lâĂ©conomie, des notions qui vous forcent Ă penser et Ă rĂ©flĂ©chir. Cela ne veut pas dire quâon ne pouvait pas mentir au peuple soviĂ©tique â on pouvait et cela a Ă©tĂ© bien Ă©videmment fait maintes fois â mais seulement que les mensonges devaient ĂȘtre au moins Ă moitiĂ© crĂ©dibles et prĂ©senter un scĂ©nario plausible. En revanche, pour un public Ă©levĂ© avec CNN, la BBC ou MTV, les mensonges nâont pas mĂȘme besoin de passer un test de bon sens Ă©lĂ©mentaire comme lâa si bien illustrĂ©e la couverture mĂ©diatique par les mĂ©dias occidentaux mainstream » de la guerre dâOssĂ©tie du Sud du ou des Ă©vĂ©nements en Ukraine la DoublepensĂ©e prĂ©dite par Orwell dans son livre 1984 est maintenant entiĂšrement en vigueur, et le noir peut ĂȘtre appelĂ© blanc et vice-versa sans le moindre problĂšme. Je dirais mĂȘme que, en comparaison, mĂȘme les mĂ©dias nazis Völkischer Beobachter contenaient plus dâinformations que, par exemple, le New York Times, le Wall Street Journal ou la BBC, dont le niveau de mensonge Ă©hontĂ© ne peut ĂȘtre comparĂ© quâĂ , peut-ĂȘtre, celui du Der StĂŒrmer. Jâai remarquĂ© pour la premiĂšre fois ce niveau inĂ©galĂ© de mensonge pur et simple â un niveau absolument sans prĂ©cĂ©dent â dans les grands mĂ©dias occidentaux pendant la guerre USA / OTAN contre la Yougoslavie Croatie, Bosnie, Kosovo, mais je pense que cela nâa fait quâempirer depuis. En revanche, la presse russe moderne est trĂšs diversifiĂ©e, et le peuple russe peut aussi rĂ©guliĂšrement voir le type de couverture que les Ă©vĂ©nements actuels en Ukraine reçoivent dans la presse occidentale, ce qui le laisse stupĂ©fait. Le peuple russe ne peut tout simplement pas comprendre comment cela est possible dans une sociĂ©tĂ© qui semble extĂ©rieurement avoir toutes les caractĂ©ristiques dâune sociĂ©tĂ© libre et pluraliste. Dans les mauvais jours de lâURSS, câĂ©tait tout simple il y avait la censure dâEtat. Mais il nây a pas de censure dâEtat Ă lâOuest, il nây a pas de Glavlit ni de Goskomizdat, et pourtant la presse occidentale est beaucoup plus monolithique et malhonnĂȘte que la presse de parti officielle de lâURSS elle-mĂȘme. Personne nâest plus dĂ©sespĂ©rĂ©ment asservi que ceux qui croient faussement quâils sont libres.ââ Goethe Cela nâest certes pas une nouveautĂ© quâil sâagisse de lâIrak, de la Bosnie, de la Serbie â qui fĂȘte actuellement les 15 ans de lâagression de lâOTAN â de la Libye ou de la Syrie, les mĂ©dias mainstream » ont toujours fait rĂ©sonner le seul son de cloche officiel, de maniĂšre Ă©hontĂ©e, ignorant purement et simplement les rĂ©alitĂ©s les plus aveuglantes. Car bien que les analyses susmentionnĂ©es concernent le monde anglo-saxon, la situation de la France est bien pire encore â que ce soit au niveau de lâincompĂ©tence et lâamateurisme homĂ©riques des Ă©lites ou de la propagande mĂ©diatique â, comme le remarquait avec humour Norman Finkelstein au sujet de la loi Gayssot, impensable » aux Etats-Unis Les Français ne sont pas normaux sur ces questions-lĂ [politique, sionisme, etc.]. On ne peut pas en parler de maniĂšre rationnelle. [âŠ] Beaucoup de choses sont affreuses aux Etats-Unis, mais en ce qui concerne la libertĂ© dâexpression⊠il ne serait mĂȘme pas concevable dâemprisonner quelquâun pour nĂ©gationnisme de lâHolocauste. Câest inconcevable aux Etats-Unis. Câest une loi insensĂ©e. Beaucoup de choses en France sont vraiment Ă©tranges. Le niveau ambiant de lĂąchetĂ© et dâhypocrisie [en France] est tout simplement Ă©poustouflant. Que dire dâun pays qui considĂšre BHL [Bernard Henri-LĂ©vy] comme un philosophe ? Allez, franchement, ce nâest pas sĂ©rieux. Aux Etats-Unis, au moins, on ne prĂ©tend pas avoir de philosophes⊠Cette loi est ridicule. Chacun devrait avoir le droit de sâexprimer, et sâils se trompent, montrez-leur en quoi ils se trompent mais lâEtat ne devrait pas dĂ©cider de ce qui est vrai, cela devrait ĂȘtre du ressort de chaque individu. » On peut, entre mille autres exemples, se rĂ©fĂ©rer Ă cet article du Monde, qui peut rentrer dans les annales de la dĂ©sinformation, de la partialitĂ© et de lâinfamie cf. par exemple deux contre-analyses ici et ici au-delĂ du recours Ă lâantienne clintonienne du viagra comme arme de guerre » malgrĂ© les objections du bon sens le plus Ă©lĂ©mentaire, il rĂ©ussit en effet un tour de force exceptionnel, Ă savoir parler des atrocitĂ©s du conflit syrien sans la moindre rĂ©fĂ©rence aux exactions des terroristes anti-Assad de lâinternationale atlanto-wahhabite, qui sont pourtant revendiquĂ©es & documentĂ©es par des analyses et documents autrement plus convaincants que des tĂ©moignages anonymes invĂ©rifiables. De fait, le traitement rĂ©servĂ© au conflit en Syrie, fermant les yeux sur la barbarie terroriste sectaire contre les Alaouites, Chiites et ChrĂ©tiens â et contre le peuple et les soldats syriens, trĂšs majoritairement sunnites et pro-Bachar â, ou aux Ă©vĂ©nements de CrimĂ©e, prĂ©sentant Bachar ou Poutine comme de nouveaux Hitler, confine parfois Ă la complicitĂ© & Ă lâapologie de crimes de guerres, jouant peut-ĂȘtre mĂȘme un rĂŽle actif dans le dĂ©clenchement dâune nouvelle guerre mondiale, qui nĂ©cessiterait une certaine adhĂ©sion de lâopinion publique, et on pourrait souhaiter que les mĂ©dias aient Ă rendre des comptes. Mais ce qui est nouveau, câest que le public lui-mĂȘme est de plus en plus incrĂ©dule face aux mĂ©dias dominants, comme le montre le dĂ©clin des mĂ©dias traditionnels LâHumanitĂ©et LibĂ©ration sauvĂ©s de la banqueroute par un Etat capitaliste, cela est ironique Ă plus dâun titre, dĂ©montrant que ces journaux ont autant respectĂ© lâhĂ©ritage de JaurĂšs et Sartre que la France celui de De Gaulle, la montĂ©e en puissance des sites dâinformation alternatifs et mĂȘme les nombreux commentaires dĂ©sabusĂ©s des proxĂ©nĂštes » qui frĂ©quentent encore, en toute connaissance de cause, les presstituĂ©es » dont parlait Paul Craig Roberts â malgrĂ© toute une armĂ©e de trolls & cyber-soldats de lâEmpire qui pullulent sous diverses formes, tantĂŽt transparentes, tantĂŽt un peu plus subtiles. En lisant ces commentaires qui restent malgrĂ© tout trĂšs majoritairement favorables Ă Poutine, et qui comparent son patriotisme et son charisme avec ceux de notre Flamby national qui, selon une rumeur non Ă©tayĂ©e, aurait menacĂ© de se rendre personnellement Ă la station de mĂ©tro parisienne CrimĂ©e voire de la fermer sine die si la Russie ne se retirait pas immĂ©diatement de lâex-territoire ukrainien⊠, on peut mĂȘme se demander si François Hollande, avec ses 16% dâopinion favorable en France, pourrait y ĂȘtre Ă©lu face Ă une hypothĂ©tique candidature du PrĂ©sident russe⊠Le Saqr, commentant un sondage du journal britannique The Independent qui pose la question Quel est votre leader favori Ă lâĂ©chelle mondiale ? » avec une teneur anti-russe manifeste, et dont le classement est tout de mĂȘme sans appel Poutine 82%, Merkel 8%, Obama 4%, Cameron 2%, Hollande 1%, Shinzo Abe 1%, conclut Je deviens convaincu que la majoritĂ© de la population mondiale, Ă©puisĂ©e et dĂ©goĂ»tĂ©e de son Ă©tat dâasservissement Ă lâEmpire Anglo-Sioniste, comprend aussi que la Russie est aujourdâhui le leader mondial de lâAxe de la RĂ©sistance Ă lâEmpire qui comprend, entre autres et sans ordre particulier, Xi Jinping, Ali Khamenei, Hassan Nasrallah, Evo Morales, Nicolas Maduro, Daniel Ortega, Bachar al-Assad, Rafael Correa, Alexandre Loukachenko, Serge Sarkissian, Raul Castro et Nursultan Nazarbayev⊠et que sâil Ă©tait possible dâorganiser un sondage juste et objectif dans le monde entier, Poutine serait dĂ©signĂ© comme le dirigeant le plus populaire au monde, avec une trĂšs grande marge⊠» Source Sayed 7asan A venir Lesgens de pouvoir ne sont pas parfaits ce qui compte pour le peuple câest quâils servent lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et non le leur comme le font nos cupides. Autre trahison qui dirige cette Europe ce sont des Van Rompuy et Merkel et Bruxelles qui ont mis sous tutelle financiĂšre nos Etats afin de rĂ©aliser ce quatriĂšme REICH au service du chaos
En ces temps troublĂ©s, il y a de quoi ĂȘtre dĂ©sorientĂ©, on nous dit que pour aller Ă sa rencontre il suffit dâaborder les ronds-points en klaxonnant joyeusement comme un supporter dâAndrezieux qui aurait troquĂ© lâĂ©charpe aux couleurs de son club contre un gilet jaune aprĂšs la victoire sur Marseille en Coupe de la Ligue. Câest ici et nulle part ailleurs, si lâon en croit les commentaires enthousiastes de certains intellectuels, quâil habite dĂ©sormais mĂȘme sâil se dĂ©place tous les samedis pour animer joyeusement les centres villes de lâhexagone qui se vident peu Ă peu de leurs commerces sans quâon puisse y voir une relation de cause Ă effet. Câest une vision un peu rĂ©ductrice de cette entitĂ© difficile Ă cerner, hĂ©tĂ©rogĂšne, quâest-ce alors que le peuple ? Pour Marine Le Pen et Jean-Luc MĂ©lenchon unis pour la circonstance dans le mĂȘme souci Ă©lectoraliste, le vrai, par opposition aux Ă©lites dont ils font eux mĂȘme partie, câest celui qui, chauffĂ© Ă blanc par la morgue macronienne, arbore la chasuble jaune fluo. Il nâest pas certain quâils parlent du mĂȘme, Ă chacun son peuple et on fera le dĂ©compte Ă lâissue des prochaines Ă©lections. Mais alors, ceux qui se tiennent Ă lâĂ©cart de ce mouvement, les employĂ©s des commerces obligĂ©s de baisser le rideau les jours de kermesses citoyennes, ceux qui souhaitent parce quâils nâont pas dâautre choix arriver Ă lâheure sur leurs lieux de travail et qui considĂšrent quâun blocage est une violence objective exercĂ©e Ă leur encontre, ne sâexcluent-ils pas de facto de ce peuple divinisĂ©. Ce peuple dont on loue la sagesse est aussi versatile, au moment de la marche rĂ©publicaine le dimanche 11 janvier 2015, les flics Ă©taient cĂ©lĂ©brĂ©s en hĂ©ros, remparts contre le terrorisme, les voilĂ devenus, vision quelque peu manichĂ©enne, des immondes salauds brutalisant de gentils manifestants tous animĂ©s de sentiments pacifistes. La haine de l'uniforme s'Ă©tend aux pompiers lapidĂ©s dans certains lieux en guise de rituel de bienvenue alors qu'ils viennent porter secours et n'Ă©pargne pour l'instant, dieu merci, que les hĂŽtesses de l'air. Cette manie partagĂ©e par quasiment tous les courants politiques qui consiste Ă dĂ©couper le peuple comme on le fait dâun bĆuf avec les morceaux nobles et les bas morceaux nâest pas nouvelle, elle avait mĂȘme Ă©tĂ© magistralement thĂ©orisĂ©e par la gauche et son âthink tankââ Terra Nova dans une note en 2011 qui constatant le dĂ©part des classes populaires vers dâautres cieux bleu-marine a dĂ©finitivement divorcĂ© avec celles-ci. Quand la populace ne vous convient plus, il suffit de la changer et de la remplacer par un Ă©lectorat de substitution composĂ© de femmes, de jeunes diplĂŽmĂ©s, et des ''minoritĂ©s'' partageant les mĂȘmes valeurs et le tour est jouĂ©. Macron nâĂ©chappe pas Ă ce fĂącheux travers, câest mĂȘme un adepte du tri sĂ©lectif, il ne mĂ©lange pas les torchons et les serviettes, les gens qui ne sont rien et les premiers de cordĂ©e. Sâil semble inflexible sur lâISF, il se dit prĂȘt, sur lâassujettissement Ă la taxe dâhabitation Ă jeter en pĂąture aux gilets jaunes les 20% de Français les plus aisĂ©s parmi lesquels ces couples sans enfant et ces cĂ©libataires dont les revenus RFR jugĂ©s pharamineux dĂ©passent le seuil fatidique de pour les premiers et de ⏠pour les seconds. Ces derniers pourraient lui rĂ©torquer poliment que pour lâaisance, il y a des lieux pour ça et quâil ferait bien de sây rendre plutĂŽt que de faire ch⊠les autres. Il nâest pas facile de se situer dans cette myriade de peuples aux intĂ©rĂȘts divergents et aux aspirations souvent contradictoires. Car mĂȘme si on pense cocher toutes les cases pour intĂ©grer le peuple cher Ă Marine et Jean-Luc, et plutĂŽt en phase avec les revendications premiĂšres des Gilets Jaunes, mais quâon a toujours Ă©tĂ© mĂ©fiant envers les bandes, les cliques, les meutes et les mouvements de foule doutant de leur capacitĂ© Ă produire de lâintelligence collective, lâexcommunication nous guette. Puisquâil semble vain de sâĂ©chiner Ă chercher cette entitĂ© introuvable, insaisissable, la tentation est grande de se mettre en marge et de faire en quelque sorte âpeuple Ă partââ.
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